Cancer chez l’animal de compagnie : de l’importance du relationnel avec le maître

La France compte, en 2024, 16,6 millions de chats et 9,9 millions de chiens. Si 30 % des ménages français ont un chien, près de 40 % ont un chat, ce qui montre l’attachement que nous portons à nos amis à quatre pattes.1 Ceux-ci, tout comme les humains, peuvent tomber malades et notamment être atteints d’un cancer. Quels sont les cancers les plus fréquents chez le chien et le chat ? Est-il possible d’en reconnaître les signes et symptômes ? Comment se déroule le diagnostic ? Comment soigner le cancer chez nos animaux de compagnie ? Quelle est alors leur espérance de vie ? Quand faut-il se résoudre à une fin de vie ? Nous nous sommes entretenus avec le Dr Jérémy Béguin – Docteur en médecine vétérinaire, maître de conférences en médecine interne et responsable des relations internationales à l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort (EnvA) – pour recueillir ses conseils en la matière. Nous vous les livrons dans ce blog.

Pourriez-vous nous présenter, en quelques mots, vos activités ainsi que votre parcours ?

Je suis docteur en médecine vétérinaire, diplômé de l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort (EnvA) où je travaille. Je me suis spécialisé en oncologie au travers d’une spécialisation clinique et d’un diplôme européen en cancérologie vétérinaire que j’ai effectué à l’EnvA et au Royal Veterinary College (Angleterre). J’ai aussi effectué une spécialisation dans le domaine de la recherche avec un PhD en cancérologie. Enfin, depuis 2023, je suis enseignant chercheur à l’EnvA, où je dispense des cours de cancérologie et de médecine interne.

Pourquoi avoir choisi comme spécialité l’oncologie ?

La première raison réside dans le relationnel avec les propriétaires. Celui-ci est particulier, puisqu’on les voit régulièrement tout au long de la période pendant laquelle on les accompagne dans le traitement de leurs animaux. Une véritable relation se crée, basée sur de nombreux échanges et une confiance mutuelle. La seconde raison est d’ordre scientifique. En effet, l’oncologie est un domaine dans lequel il y a énormément d’activités de recherche, étant donné l’important défaut de traitement en médecine vétérinaire. On dispose d’une base de traitements qui a très peu évolué au cours des 20 dernières années. Il y a, en conséquence, un besoin scientifique très stimulant.

Quels sont les cancers les plus fréquents chez les chiens et les chats ?

Ce sont majoritairement des cancers cutanés, des cancers hématopoïétiques et des cancers liés aux organes génitaux, en particulier des tumeurs mammaires.

Comment se manifestent ces cancers ? À quels signes faut-il être particulièrement vigilants ? L’animal change-t-il de comportement ?

Il existe deux types de manifestations. La manifestation la plus évidente pour les propriétaires, c’est la mise en évidence, lorsqu’ils caressent leur animal, d’une masse ou d’une lésion. C’est le cas pour les tumeurs cutanées, les nœuds lymphatiques ou encore les tumeurs mammaires, pour lesquelles on peut identifier une masse ou une boule palpable. La deuxième manifestation est la mise en évidence d’une baisse de l’état général : un animal qui mange moins, qui est moins dynamique, qui est plus calme qu’à son habitude, qui ne veut pas jouer ou se promener etc. Celle-ci est parfois associée à des troubles digestifs. Elle peut signer la présence d’une tumeur périphérique potentiellement palpable ou d’une tumeur interne, c’est-à-dire située dans le thorax ou dans l’abdomen, zones que le propriétaire ne peut pas palper. Ce qui est souvent désarmant pour le propriétaire, c’est de ne pas s’être rendu compte que son animal avait un cancer. En effet, en cas de cancer dit interne, cela peut être frustrant parce qu’ils ont le sentiment d’être passés à côté de quelque chose alors qu’ils n’auraient pas pu le mettre en évidence, si ce n’est par des petits changements assez subtils tels qu’une baisse d’appétit ou encore un moindre dynamisme. Cependant, les propriétaires sont souvent plus fins que nous – vétérinaires – parce qu’ils connaissent bien mieux leurs animaux.

Comment diagnostique-t-on cette maladie chez nos amis à 4 pattes ?

Dans le cas d’une masse périphérique, d’une masse cutanée ou d’un nœud lymphatique augmenté en taille, on procède à une cytoponction à l’aide d’une petite aiguille. Cet acte n’est pas douloureux, ne nécessite pas d’anesthésie et n’est généralement pas associé à des complications. On envoie l’échantillon prélevé au laboratoire qui procède à un examen cytologique. Les anatomopathologistes déterminent alors si la masse est bénigne ou tumorale, et nous orientent sur des causes infectieuses voire d’autres causes qui peuvent être non tumorales.

Lorsque les signes cliniques sont plus frustes, c’est-à-dire qu’il n’y a pas beaucoup de signes cliniques associés, hormis une perte d’appétit et une baisse de l’état général, on commence par un bilan sanguin, composé d’un hémogramme et d’une analyse biochimique, pour vérifier s’il y a des anomalies qui nous laissent suspecter la présence d’un cancer. Même si cette analyse n’a rien de spécifique et ne peut permettre de confirmer qu’on est face à un cancer, les anomalies détectées peuvent nous motiver à aller chercher plus loin. Le cas échéant, le diagnostic reposera sur des examens d’imagerie, tels que des radiographies du thorax ou une échographie abdominale. De plus en plus de centres sont équipés aujourd’hui de scanner permettant de faire un examen d’imagerie thoracique et de l’abdomen pour vérifier s’il y a une anomalie qui peut signer la présence d’un cancer, telle qu’une masse.

Quels sont les traitements du cancer chez les chiens et les chats ?

Le cancer se traite chez les animaux majoritairement par l’axe chirurgie – radiothérapie – chimiothérapie.

Parmi les traitements disponibles, il y a tout d’abord la chirurgie qui reste le traitement numéro un, tout comme en médecine humaine, pour les cas non métastasés. Celle-ci permet de faire chuter drastiquement et rapidement la quantité de cellules cancéreuses au sein du corps de l’animal. Ensuite, on a la possibilité de mettre en place de la radiothérapie sur les animaux, soit à visée palliative, c’est-à-dire dans le but de réduire la lésion pour améliorer la qualité de vie de l’animal, soit à visée curative si on veut détruire toutes les cellules et améliorer l’espérance de vie de l’animal sur le long terme. Les traitements de radiothérapie peuvent avoir recours à des sources situées à l’extérieur de l’animal qui viennent administrer les rayonnements sur le site tumoral, ou dans le cas de la brachythérapie ou curiethérapie, à de petites sondes qui viennent au contact de la tumeur ou à proximité de celle-ci à l’intérieur de l’animal. La chimiothérapie constitue également une option thérapeutique pour soigner le cancer du chien ou du chat. Celle-ci peut être administrée en centre hospitalier ou en clinique vétérinaire, à dose maximale tolérée, avec une hospitalisation de 24 heures. On dispose d’un panel de molécules assez proches de celles qui sont disponibles en médecine humaine, mais avec certaines limites par rapport à la réglementation. On a également la chimiothérapie dite métronomique, qui consiste à donner de toutes petites doses à la maison, en respectant également une réglementation très cadrée sur ce type de médicalisation. Parmi les autres options thérapeutiques, on peut citer les inhibiteurs de tyrosine kinase qui sont des traitements qui ciblent certaines mutations de certains récepteurs ou encore des thérapies ciblées qui peuvent se donner à la maison.

Parmi les options les plus récentes, il y a l’électro-chimiothérapie qui consiste à donner de la chimiothérapie par voie veineuse et à appliquer des petits pulses électriques sur la tumeur pour favoriser l’entrée de la chimiothérapie dans les cellules tumorales. Il y a aussi la thermo-ablation qui correspond à une ablation de la tumeur par application d’une source chaude en son intérieur pour tuer les cellules cancéreuses. Cette ablation peut aussi se faire avec des ondes pour un résultat similaire. Enfin, on dispose de certains médicaments très spécifiques de certaines tumeurs, telles que le mastocytome, dans lequel on peut injecter une molécule qui permet de faire nécroser la tumeur.

En parallèle des traitements dits anti-cancéreux, on peut mettre en place des soins palliatifs ou des soins de support. Ceux-ci peuvent être combinés aux traitements classiques ou devenir le traitement principal lorsque le propriétaire souhaite ne pas avoir recours à des traitements qui prennent du temps, qui sont onéreux ou qui peuvent être à risque. Ces soins de support consistent à préserver la qualité de vie du chien ou du chat. Ils ont ainsi pour but par exemple de favoriser l’appétit, sachant qu’un chien ou un chat prend du plaisir en mangeant. Pour ce faire, nous avons à disposition des stimulants de l’appétit chez les animaux, tels que des pommades pour le chat ou des tout petits comprimés pour le chien. Cela permet, non pas de masquer un signe clinique qui apparaît, mais de maintenir une bonne qualité de vie. On a aussi des aliments appétant permettant de soutenir les animaux qui ont un cancer. En parallèle, on va gérer la douleur de l’animal, grâce à tout un panel de médicaments anti-douleur qui peuvent se dispenser à la maison et qui permettent de limiter la douleur de l’animal. On peut aussi agir sur des signes cliniques en lien avec le cancer, de façon à soulager l’animal. Par exemple, un animal qui a un cancer pulmonaire et qui tousse, on va réfléchir à des antitussifs. On sait que ceux-ci ne vont pas le guérir, mais cela va éviter à l’animal de s’épuiser face à une toux qui l’empêche de dormir. Le relationnel vétérinaire – propriétaires est important à ce niveau parce qu’on ne demande pas d’appliquer l’ordonnance au pied de la lettre, mais d’adapter celle-ci en fonction de leur ressenti. Est-ce qu’il faut moins d’analgésiques parce que cela endort trop l’animal ou est-ce qu’il en faut plus parce qu’ils trouvent que ce n’est pas suffisant ? L’appétit est bon, je ne donne pas le traitement. L’appétit commence à baisser, je commence à donner le traitement. Il y a donc besoin d’une adaptation du traitement, d’un pilotage assez minutieux que le propriétaire arrive généralement bien à faire à la maison.

Le traitement du cancer chez le chien ou le chat peut-il être curatif ?

En médecine vétérinaire, sauf dans le cas de tumeurs bénignes telles que certains adénomes mammaires chez la chienne, les traitements administrés pour soigner le cancer de l’animal, tel que le lymphome multicentrique du chien, ne sont pas curatifs. En revanche, on va induire des périodes de rémission clinique, c’est-à-dire que, pendant une période donnée, on va faire disparaître les signes du cancer. Mais au bout d’un moment, celui-ci va resurgir et on va devoir retraiter pour le faire disparaître à nouveau, etc. Mais il n’y a pas de guérison.

Existe-t-il un accompagnement psychologique pour les propriétaires ?

C’est généralement le vétérinaire, qui suit l’animal, qui apporte en parallèle un soutien émotionnel au propriétaire. Dans ce cadre, lors de la première consultation, le vétérinaire pose des questions concernant les attentes du propriétaire, de façon à ensuite proposer des options en ligne avec celles-ci et pouvoir le guider au cours des différentes étapes qui vont suivre. Il est important lors de l’annonce d’expliquer qu’on ne peut pas guérir l’animal si c’est le cas, de façon qu’il n’y ait pas d’écart entre les attentes et ce qu’on est capable de faire. Selon les attentes exprimées, on va privilégier la qualité de vie ou orienter la prise en charge afin d’augmenter l’espérance de vie de l’animal. Notre rôle d’accompagnement consiste aussi à indiquer quelles sont les limites à ne pas franchir pour préserver la qualité de vie de l’animal. Pour ce faire, on donne 4-5 critères que le propriétaire peut facilement objectiver à la maison tels que l’appétit, l’interaction avec le propriétaire, l’absence d’envie, la prostration, la douleur. Si ces critères ne sont plus remplis, tout ou partie, on va alors envisager l’euthanasie. C’est une décision que l’on ne cherche pas à reporter. On accompagne le propriétaire de façon qu’il ne se sente pas seul face à cette décision. On peut l’aider à l’appuyer sur la base des critères évoqués précédemment. Souvent, le propriétaire a besoin de l’entendre. Une fois la décision de fin de vie prise, le propriétaire peut venir à l’EnvA s’il le souhaite, y avoir recours à proximité avec son vétérinaire ou via un vétérinaire qui se déplace à domicile. Nous accompagnons jusqu’au bout, jusqu’à ce que les limites en termes de qualité de vie soient dépassées.

Un de mes enseignants disait « S’il y a une chose que tu ne peux pas rater dans ton métier de vétérinaire, c’est une fin de vie. Tu ne peux pas le rater non pas parce que ce n’est pas un geste technique difficile, mais parce qu’il y a plus qu’un geste médical. Il y a un geste d’accompagnement du propriétaire, et ce sont des moments où il faut dédier du temps. » On peut ainsi rater l’acte, parce qu’on est trop rapide, qu’on n’a pas pris le temps de laisser le propriétaire suffisamment longtemps avec son animal. L’euthanasie est un acte difficile d’un point de vue émotionnel, qui peut laisser une trace sur le propriétaire, qui, à ce moment-là, n’est plus un propriétaire. C’est le papa ou la maman du chien ou du chat. Et c’est cela qu’on essaye d’éviter au maximum.

Est-il possible de prévenir le cancer chez l’animal de compagnie ? Quels sont vos conseils à ce niveau ?

Plus tôt le cancer est diagnostiqué, plus longtemps on va pouvoir améliorer la qualité de vie de l’animal.

Mon principal conseil est de diagnostiquer la maladie le plus précocement possible, car prévenir le cancer chez l’animal est compliqué étant donné que la majorité des causes sont principalement d’origine génétique. On a donc très peu de possibilités d’action. Il y a quelques études qui rapportent qu’habiter à proximité d’un centre de traitement des déchets, par exemple, est associé à davantage de risques. Mais, dans la majorité des cas, la maladie est due à des mutations génétiques qui s’installent au cours de la vie de l’animal. Il y a quelques médicaments qui peuvent aussi augmenter les risques, mais ce sont des cas très particuliers.

Pour diagnostiquer tôt le cancer, on recommande de suivre régulièrement certaines races prédisposées à un plus fort risque de cancer, telles que le Bouvier Bernois ou le Flat-Coated Retriever, qui sont plus à risque de développer des sarcomes histiocytaires. C’est aussi le cas des tumeurs vésicales qui peuvent être plus fréquentes chez certaines races. Pour ce faire, on recommande d’avoir un suivi chez un vétérinaire de manière régulière, et dans le cas des tumeurs vésicales, d’avoir une échographie des voies urinaires une fois par an, pour être sûr qu’il n’y a pas de masse qui se mette en place. Pourquoi ? Parce que plus tôt le cancer est diagnostiqué, plus longtemps on va pouvoir améliorer la qualité de vie de l’animal. Ainsi, si on détecte une masse dans la vessie qui mesure quelques millimètres voire un centimètre, alors qu’elle n’est encore associée à aucun signe clinique, on va pouvoir la retirer chirurgicalement. Si on attend que cette masse mesure 5 centimètres, le pronostic et les capacités à retirer la masse ne seront plus les mêmes. Outre des examens cliniques réalisés par le vétérinaire de manière répétée et des examens d’imagerie, des bilans sanguins peuvent aider, mais ne sont généralement pas suffisants car non spécifiques du cancer. Enfin, il existe des tests génétiques pour certains cancers pouvant aider à mettre en évidence des mutations avec un risque plus important de développer des cancers. Mais ceux-ci ne sont généralement pas faits de manière courante.

Il est à noter toutefois que la stérilisation, avant les premières chaleurs de l’animal, fait partie des axes de prévention des tumeurs mammaires, même s’il a été montré que certains cancers ont plus de chances de se développer après stérilisation. De même, la castration chez le mâle induirait plus de risque de développer des cancers prostatiques. La décision de stériliser ou castrer revient au propriétaire plus qu’au vétérinaire. Certaines personnes sont réfractaires à l’idée de stériliser leurs animaux. Toutefois, le bénéfice/risque est très en faveur d’une stérilisation, celle-ci permettant de limiter le développement d’un cancer qui est fréquent, à savoir les tumeurs mammaires.

Les animaux de compagnie peuvent-ils intégrer des essais cliniques ?

Oui c’est possible. Cela permet de faire bénéficier à ces animaux d’une ligne de traitements qui n’est pas disponible sinon.

Comment les données sur le cancer du chien et du chat peuvent-ils aider à mettre au point de nouveaux traitements chez l’homme ?

Le chien et le chat constituent de très bons modèles pour les cancers humains lorsqu’ils développent ce type de maladies. Et vice versa, cela va dans les deux sens, car généralement, la génétique qui est associée au développement du cancer, est assez proche chez le chien et chez l’humain. On peut retrouver des mutations assez similaires, des aspects histologiques des cellules cancéreuses très proches voire des cinétiques de développement du cancer – avec une masse primaire puis des métastases – comme en médecine humaine. Ce sont aussi des animaux qui vivent dans le même environnement que l’humain, d’où des risques communs de développement de tumeurs. Ainsi le chien ou le chat est un partenaire de recherche assez fiable voire assez miroir par rapport à ce qui peut se passer en médecine humaine. On peut ainsi observer les mêmes types de réponse aux traitements, ses échappements ou encore ses récidives, comme en médecine humaine.

Ainsi c’est un élément de réflexion intéressant. Lorsque l’on n’a pas d’informations pour traiter un chien ou un chat, on regarde ce qui est fait en médecine humaine et réciproquement. On est sur un système « donnant donnant ». Il y a vraiment une communication dans les deux sens, à savoir que le traitement développé en médecine humaine va être potentiellement utilisable en médecine vétérinaire. On fait bénéficier à l’animal d’un traitement auquel il n’aurait pas eu accès et pour qui, dans certains cas, on n’a plus rien à proposer. Il y a un vrai bénéfice pour l’animal et les propriétaires qui le souhaitent. Et dans l’autre sens, les données recueillies sur l’animal peuvent nous aider à mieux appréhender le traitement des cancers en médecine humaine. Lors de mon PhD, l’essai clinique, qui était mené sur le chien, était mené en parallèle sur des humains. Il y a un vrai pont entre les deux, qui fait que le chien constitue un vrai patient, au même titre que le patient humain. Il y a une vraie progression. Cela fait partie du concept One Health.2 C’est intéressant parce qu’on sort du principe que l’animal est un outil. L’enjeu ici consiste à déterminer si on peut apporter quelque chose pour l’animal et s’il y a un feedback qui peut être fait à la médecine humaine de manière que les deux progressent. Il y a vraiment un bénéfice commun.

Est-il vrai que le chien peut aider à détecter certains cancers chez l’homme ?

Oui, le meilleur ami de l’homme peut aider à détecter les cancers chez l’homme. Un certain nombre d’études, dont certaines menées en partenariat avec l’EnvA,3 montrent, en effet, que le chien peut détecter des cancers du sein, des cancers urinaires vésicaux, des cancers du poumon ou encore des cancers de la prostate. Grâce à ses capacités olfactives, celui-ci peut vraisemblablement détecter des composés chimiques qui sont relargués par les cellules cancéreuses, permettant ainsi de détecter le cancer chez le patient. Mais cela ne se limite pas au cancer. Le chien peut aussi être formé à détecter certaines maladies infectieuses, telles que le COVID. Pour ce qui concerne le cancer, cela peut permettre de favoriser le diagnostic précoce, cette technique de détection étant certainement moins stressante qu’une technique médicale. Mais bien entendu, cela ne peut pas se substituer au reste des options à disposition en médecine humaine.

Quels messages clés à l’attention des maîtres de chiens et de chats souhaitez-vous nous dire pour conclure cet article ?

La qualité de vie de l’animal doit être au cœur de nos préoccupations. Il vaut mieux une espérance de vie raisonnable voire courte avec une bonne qualité de vie, plutôt qu’une espérance de vie longue, avec une qualité de vie moindre, et un animal qui souffre.

Pour en savoir plus : Dr Jérémy Béguin : DMV, CEAV (Médecine Interne) Ms, PhD, Dip ECVIM-CA (Oncologie) – Maître de conférences en médecine interne, UP Médecine DEPEC – Responsable des relations internationales – École Nationale Vétérinaire d’Alfort.

Cet article vous a intéressé ? Nous vous invitons à lire également l’article « Préserver les moments précieux malgré le cancer » : https://mesmomentsprecieux.fr/vivre-avec/preserver-les-moments-precieux-malgre-cancer/

Références

  1. I-cad. Plus de la moitié des Français possède un chien ou un chat, dernière consultation le 25/10/2024
  2. Anses. One Health : une seule santé pour les êtres vivants et les écosystèmes, dernière consultation le 25/10/2024
  3. Santé vet. Octobre Rose : des chiens dépisteurs du cancer du sein, dernière consultation le 25/10/2024

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