Vivre sereinement avec son cancer

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Vivre sereinement avec son cancer

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Le ruban gris : pour manifester sa solidarité auprès des personnes qui sont ou qui ont été atteintes d’une tumeur au cerveau

En France, près de 382 000 nouveaux cas de cancer sont dépistés chaque année.1 Les cancers de la prostate, du sein, du côlon-rectum et du poumon sont les cancers les plus fréquents.2 Comptant pour 2 % de l’ensemble des cancers, les tumeurs du cerveau ou tumeurs cérébrales sont bien moins répandues.3 Au travers de cet article, nous souhaitons témoigner notre soutien aux patient(e)s qui luttent contre cette pathologie tumorale peu connue et sensibiliser au ruban gris, symbole de compassion et de solidarité envers les personnes qui ont souffert ou qui souffrent actuellement d’une tumeur au cerveau.

Ce qu’il faut savoir sur les tumeurs du cerveau, ce risque encouru par l’organe le plus important du corps humain

Les tumeurs cérébrales sont rares

Environ 2 600 femmes et 3 300 hommes souffraient en France en 2018 de tumeurs malignes se développant dans le système nerveux central (SNC), c’est-à-dire dans le cerveau, la moelle épinière et les nerfs.3 Le diagnostic intervient vers l’âge de 63 ans chez l’homme, tandis qu’il est posé en moyenne quatre ans plus tard chez la femme.3

Des célébrités attirent la lumière sur les tumeurs au cerveau

Parmi les personnes connues auxquelles une tumeur au cerveau a été diagnostiquée, on peut citer le neuropsychiatre David Servan-Schreiber et le couturier Yves Saint Laurent. Mark Ruffalo, Kate Walsh, Lance Armstrong et John McCain se sont également vus diagnostiquer une tumeur au cerveau. Toutes ces célébrités ont attiré l’attention sur la maladie et la recherche d’options thérapeutiques efficaces.

Les facteurs de risque des tumeurs du cerveau sont peu connus

Il est très difficile de savoir pourquoi une tumeur cérébrale se développe.4 Certaines formes de cancer sont suspectées d’être associées à une mauvaise hygiène de vie, par exemple en cas de tabagisme ou de consommation excessive d’alcool. Toutefois, le rôle de ces facteurs de risque n’a pas été prouvé pour ce qui est des tumeurs du cerveau. Seule l’exposition aux irradiations et l’immunodépression sont reconnues comme facteurs de risque : ils ne concernent que certaines tumeurs et une très faible minorité des patients.4

En effet, les rayonnements ionisants reçus à plus ou moins faible dose dans la région de la tête ou du cou (radiographie par exemple) augmentent faiblement mais significativement le risque de développer, plusieurs années après, une tumeur cérébrale dite alors radio-induite. Par ailleurs, les défenses de l’organisme (notre système immunitaire) peuvent être affaiblies en raison de certaines maladies héréditaires ou certaines maladies chroniques associées à un déficit immunitaire (comme le sida). Les patients concernés présentent alors un risque accru de développer à long terme un lymphome cérébral, qui correspond à une forme rare de tumeur maligne se développant dans le cerveau.4,5

Les formes héréditaires de tumeurs cérébrales sont très rares. On estime qu’environ 5 % des tumeurs primitives du cerveau sont reconnues comme étant associées à des facteurs héréditaires.6 Certains syndromes ou maladies héréditaires augmenteraient leur risque de survenue : sclérose tubéreuse de Bourneville, syndrome von Hippel Lindau, neurofibromatose…4

Les tumeurs cérébrales ne sont pas toutes identiques

Les tumeurs du cerveau correspondent à des formations cellulaires anormales bénignes ou malignes qui se développent à partir du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs.3 Elles sont également appelées tumeurs du système nerveux central (SNC) ou tumeurs primitives. Les métastases, ou tumeurs secondaires, en revanche, proviennent d’autres organes atteints par un autre cancer primitif.3

Au total, il existe plus de 200 types différents de tumeurs primitives du cerveau.7 Chez l’adulte, le type le plus courant est le gliome (55 % des cas de tumeurs du cerveau).8 Son nom provient du fait qu’il s’agit de tumeurs qui dérivent de la glie, l’ensemble des cellules qui nourrissent et soutiennent les neurones.9

Viennent ensuite les méningiomes (23 % des cas), qui sont des tumeurs qui touchent les les méninges, c’est-à-dire les membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière.7 Ce type de tumeur est beaucoup plus fréquent chez la femme et dans l’immense majorité des cas, il s’agit de tumeurs bénignes.7

Les tumeurs au cerveau sont différentes des autres tumeurs

Les tumeurs bénignes se développent de manière moins agressive et rapide que les tumeurs malignes. Toutefois, elles peuvent considérablement affecter le quotidien des patients, en particulier si leur ablation chirurgicale s’avère difficile ou impossible. Leur localisation protégée dans le crâne ou le canal rachidien ne laisse que peu d’espace à la tumeur, qui peut donc faire pression sur les nerfs et être source d’inconfort physique.

Les signes d’alerte des tumeurs au cerveau doivent être pris au sérieux

Lorsque la tumeur est de petite taille, elle n’entraîne généralement aucun symptôme. Mais plus elle grossit, plus les symptômes peuvent survenir.10

Des maux de têtes soudains, en particulier le matin, constituent l’un des symptômes les plus fréquents des tumeurs du cerveau, en raison de la pression exercée dans le crâne.10 Nausées et vomissements, convulsions ou crises d’épilepsie voire une perte de connaissance peuvent également indiquer une tumeur du cerveau. Le patient peut aussi présenter :

  • des troubles de l’élocution, de la vision, de l’audition ;
  • des étourdissements ou des troubles de l’équilibre ;
  • des troubles de la mémoire, des perturbations de l’apprentissage ou du comportement ;
  • une paralysie partielle.10

Ce sont des symptômes pouvant être dus à d’autres affections neurologiques : les examens diagnostiques permettent au médecin de les écarter avant de poser le diagnostic de tumeur cérébrale.10

En cas d’apparition de ces symptômes, vous devez immédiatement consulter un médecin.

Le scanner (ou tomodensitométrie) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) sont les méthodes privilégiées pour poser un diagnostic de tumeur du cerveau.10 La procédure d’imagerie met en évidence la tumeur, et le prélèvement de tissus (biopsie) peut ensuite fournir des informations sur la nature de la tumeur.10

Des experts de différentes disciplines interviennent dans la prise en charge des tumeurs du cerveau

Comme les diverses formes de tumeurs du cerveau présentent de grandes différences en termes de localisation, croissance et malignité, une approche individualisée doit être adoptée pour déterminer le traitement le plus efficace.

Il existe principalement trois options thérapeutiques pour soigner les tumeurs du cerveau :

  • La chirurgie est le principal traitement des tumeurs cérébrales, qu’elles soient bénignes ou malignes. Elle est envisagée dans les cas où la localisation de la tumeur le permet.11
  • La radiothérapie et/ou la chimiothérapie peuvent y être associées ou être utilisées seules lorsque l’opération n’est pas réalisable.11 La radiothérapie utilise des rayons ionisants dont la forte énergie permet de tuer les cellules cancéreuses. Il existe différentes techniques de radiothérapie utilisées pour délivrer le rayonnement de façon la plus précise possible au niveau du tissu tumoral, dont la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité et la radiothérapie en conditions stéréotaxiques (ou encore appelée radiochirurgie).11 La chimiothérapie consiste à administrer des médicaments qui détruisent les cellules tumorales. Elle est parfois la seule option thérapeutique possible, notamment lorsque la tumeur est inopérable.11

Pour que les patients bénéficient de consultations et de soins optimaux, les associations d’experts recommandent un traitement dans des centres spécialisés, qui réunissent des spécialistes de diverses disciplines. Cela prend tout son sens car, en fonction de la localisation et du type de tumeur, le traitement peut exiger la mobilisation d’une équipe constituée d’experts chevronnés, parmi lesquels des neurochirurgiens, des neurologues, des oncologues et des radiothérapeutes.

Vous pouvez contacter les organismes suivants pour obtenir des informations complémentaires sur les tumeurs du cerveau et leur prise en charge :

Cet article vous a intéressé ? Nous vous invitons à lire également l’infographie « TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR À PROPOS DES TUMEURS DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL » : https://mesmomentsprecieux.fr/prevention/tout-ce-que-vous-devez-savoir-a-propos-des-tumeurs-du-systeme-nerveux-central/

Bibliographie

  1. Cancers : les chiffres clés. INCa, dernière consultation le 31/03/2023.
  2. Les cancers les plus fréquents. INCa, dernière consultation le 31/03/2023.
  3. Épidémiologie des tumeurs du SNC. InfoCancer, dernière consultation le 31/03/2023.
  4. Cancers du cerveau : les facteurs de risque, Fondation ARC pour la Recherche sur le Cancer, dernière consultation le 31/03/2023.
  5. Lymphome cérébral primitif. Réseau Expert National pour les Lymphomes Oculo-Cérébraux, dernière consultation le 31/03/2023.
  6. Facteurs constitutionnels des tumeurs du SNC. InfoCancer, dernière consultation le 31/03/2023.
  7. Qu’est-ce qu’un cancer du cerveau ? Fondation ARC pour la Recherche sur le Cancer, dernière consultation le 31/03/2023.
  8. Cancers du cerveau : chiffres clés. Fondation pour la Recherche Médicale, dernière consultation le 31/03/2023.
  9. Qu’est-ce qu’une tumeur ? Ramsay santé, dernière consultation le 31/03/2023.
  10. Cancers du cerveau : les symptômes et le diagnostic. Fondation ARC pour la Recherche sur le Cancer, dernière consultation le 31/03/2023.
  11. Cancers du cerveau : les traitements. Fondation ARC pour la Recherche sur le Cancer, dernière consultation le 31/03/2023.

Partager cette publication

Articles Similaires